Approche de la chirurgie esthétique
Si la recherche du beau, le désir de plaire et de rester jeune sont vieux comme le monde, la chirurgie esthétique n’a pu se développer qu’au début du 20e siècle avec l’amélioration des connaissances anatomiques, analgésiques et de l’asepsie. Elle est apparue progressivement comme le moyen le plus efficace pour conquérir ou conserver sa beauté. Son essor est intimement lié à la chirurgie de reconstruction des gueules cassées de la première guerre mondiale et ce sont les mêmes chirurgiens qui pratiquent les deux facettes de la spécialité. La plupart d’entre eux ne fait pas état de cette double activité car aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe la chirurgie esthétique (cosmetic surgery) a mauvaise réputation dans le milieu médical: elle est jugée futile. Par ailleurs, comme dans toute profession et encore de nos jours, des hommes sans scrupules et de véritables charlatans profitent de la faiblesse (et de la vanité) des femmes pour gagner beaucoup d’argent sans aucun mérite. Ils ternissent ainsi l’image de cette belle spécialité, une et indivisible : la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique.
Le mot esthétique apparaît au 18e siècle en allemagne dans les écrits de Alexander Baumgarten, l’Aesthetica, rédigée entre 1750 et 1758 (trad. fr., L’Herne, 1988). L’esthétique est décrite comme comme la science de la connaissance sensible, c’est ce qui éveille la sensibilité de façon universelle, comme la vue d’un coucher de soleil.
Un peu plus tard, Kant nous donne à penser cette science sous différents aspects : le jugement esthétique est indépendant de l’attrait, indépendant des connaissances et des dogmes, il n’est pas l’utile; le beau donne le plaisir d’une libre contemplation
Mais appliqué à un être humain il faut y ajouter la notion de fonctionnalité.
Il s’agit d’un “plaisir désintéressé” “objet d’une satisfaction universelle” mais “sans concept”.
Comme pour Baugmgarten, le jugement esthétique prétend à l’assentiment universel.
Le beau, l’esthétique, est à distinguer de l’agréable et du bon : “l’agréable et le bon se rapportent tous deux à la faculté de désirer et c’est en quoi ils impliquent une satisfaction…en revanche le jugement de goût est purement contemplatif: c’est un jugement qui, indifférent à l’existence d’un objet, n’unit que sa nature au sentiment de plaisir ou de peine. Mais cette contemplation même n’est pas réglée d’après des concepts.”
J’ai depuis longtemps adopté les concepts développés par Kant qui sont valables dans tous les domaines: on ne peut attendre de l’esthétique qu’elle définisse des canons de beauté puisqu’elle est une théorie de la sensibilité qui nous apporte le plaisir de la contemplation, nécessairement liée chez l’humain ou l’être vivant à sa fonctionnalité.
Voulez-vous être beau ? cela passera par le regard, par la fonction, par le plus profond de vous même et ne répondra à aucune loi puisque c’est la magie de l’éveil chez l’autre d’un jugement qui lui procure un plaisir contemplatif et qui de plus est reproductible universellement.
Voulez-vous être attirant? cela répondra à une culture, à un vécu, à des images véhiculées
…Ou voulez-vous simplement vous sentir mieux dans votre peau en retrouvant votre regard, votre poitrine, vos attributs morphologiques qui se sont dégradés avec l’âge?
Peut-être voulez-vous aussi correspondre aux canons de la beauté actuelle, ceux que vous percevez comme déficients en vous et dont “l’acquisition” renforcerait votre confiance en vous?
Les indications de la chirurgie esthétique sont vastes, toutes les parties du corp peuvent être améliorées par la chirurgie esthétique. L’essentiel est de savoir ce que l’on veut améliorer, quel est le but de l’intervention et si elle peut vous satisfaire.
Bardeille
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02/04/21
Excusez moi j ai pris teleconsultation mais j annule car je n avais pas vu que vous étiez a Genève c était mardi entre12h et deux